UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Notre activité


Pour la CFDT, le féminisme est un grand mot, pas un gros mot


« La CFDT est une organisation féministe. Féministe car nous avons conscience d’évoluer dans une société patriarcale où les stéréotypes continuent d’évoluer plus ou moins consciemment, d’organiser les relations sociales… Notre féminisme n’est pas qu’une déclaration. C’est un engagement à traduire en actes. »

UCR CFDT

Féministe, la CFDT l’a démontré, tout au long des 100 ans de son existence, à travers son combat pour l’égalité professionnelle et la place des femmes au sein de ses instances.

Quelques repères historiques

En 1919, à la création de la Confédération française des travailleurs chrétiens, il existe un syndicalisme féminin et un syndicalisme masculin. Spécificité du syndicalisme chrétien, cette séparation, pour les femmes, tient à la fois d’une volonté de rester entre soi et de la difficulté à s’intégrer dans un monde masculin. Le syndicalisme est, pour elles, un moyen d’échapper aux contraintes sociales qui leur sont imposées.

Alors que le ministre du Travail de l’époque souhaite interdire l’accès au travail aux femmes mariées, le congrès de 1935 se prononce pour un égal accès au travail des femmes et des hommes. Ainsi, les femmes peuvent accéder aux plus hautes responsabilités dans les fédérations ou à la Confédération.

En 1944, le bureau confédéral décide la fusion des syndicats masculins et féminins. Non sans débats parmi les militantes. Pour les unes, l’égalité est acquise, elles ont obtenu le droit de vote à la Libération ! Les autres craignent de disparaître des postes à responsabilités dans les syndicats et à la Confédération. Aussi, les statuts prévoient la présence d’une secrétaire générale adjointe aux côtés du secrétaire général de la Confédération et l’existence de la commission confédérale féminine est entérinée.

En 1970, la CFTC devenue CFDT en 1964, les évolutions statutaires précédentes sont supprimées car considérées comme obsolètes face à la féminisation croissante des adhérents et des instances confédérales. Le congrès de Metz, en 1982, acte la création des premiers quotas. Nicole Notat, élue secrétaire générale en 1992, devient la première femme à diriger une organisation syndicale majeure en France. En 2018, le congrès de Rennes met en place une parité stricte au bureau national et au sein de la commission exécutive.

Les combats sociétaux, toujours d’actualité

Première femme à siéger à la commission exécutive en 1970, Jeannette Laot porte, au sein de la commission, la question du droit à l’avortement. À l’époque, des mots tels qu’avortement, sexualité, étaient tabous pour les hommes. En 1971, la CFDT est le premier syndicat à prendre part au débat sur l’avortement. Elle tranche en faveur d’un soutien à sa légalisation ainsi qu’à son remboursement par la Sécurité sociale.
Le combat pour l’égalité femmes hommes, au travail et dans la société, se poursuit. En 2004, Annie Thomas, secrétaire nationale, dénonce la stagnation en matière d’écart salarial, de responsabilités exercées, de chômage, de précarité. L’index égalité professionnelle mis en place par la loi en 2019 est, pour la CFDT, un outil de progrès pour l’égalité salariale.

Dès 1990, la CFDT dénonce le harcèlement sexuel qui fait l’objet d’une loi en 1992 (Code pénal et Code du travail). Avec la Charte interne de prévention des violences sexistes et sexuelles, la CFDT affiche aujourd’hui ses exigences, au sein de toutes ses structures internes et pour tous ses militants et militantes. Nous devons la porter et l’afficher clairement dans toutes nos instances.

Nicole Chauveau, secrétaire nationale de la CFDT Retraités, responsable de la commission Égalité femmes-hommes

CFDT, féministe… toute une histoire !

La biographie de Jeannette Laot sur Wikipédia